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28 Novembre 2012 (1) LES COUPS DE COEUR MUSICAUX DE JELLO Nolwenn Leroy / O Filles de L\'eau Après l’énorme succès de « Bretonne », écoulé à plus d’un million d’exemplaires, le retour de Nolwenn Leroy était très attendue, et on peut dire qu’avec « O filles de l’eau », elle continue dans le style celtique qui a fait son succès. Mais pas seulement. Le moins que le puisse dire, c’est que la patte Nolwenn Leroy est indéniable sur cet album, et c’est plutôt un bon point. Bien évidemment, on retrouve sans surprise la touche celtique de « Bretonne ». « Davy Jones » ouvre l’album d’une excellente manière: c’est sobre, acoustique, avec un texte sur la mort en mer, on dirait une chanson traditionnelle…mais écrite par Christophe Miossec, s’il vous plaît. Dans la même veine, on retrouve « Ahès », titre chanté en breton, et signée Gwennyn: la mélodie traditionnelle, un arrangement soigné: tous les éléments sont réunis pour faire une très bonne chanson. Mais Nolwenn ne s’arrête pas là. Sur 2 titres, elle s’essaie à l’anglais, et on se rapproche alors plus de Céline Dion, façon « Titanic », notamment sur « Homeland » et son introduction flûte et nappes de violons. C’est plus grandiose et ça fonctionne, mais on retombe dans un côté plus « variété ». C’est sans doute le point discutable de cet album: en effet, Nolwenn oscille entre des chansons où elle se met en danger, comme « Sur mes lèvres » signée par un certain Jean-Louis Murat (superbe mélodie alambiquée, texte à tiroir efficace), et des chansons plus formatées pour la ménagère de 50ans et les fans de Céline Dion, comme « Tout à une fin », un peu trop grandiloquent et noyé dans une reverb de cathédrale, où même le single « Juste pour me souvenir » où Nolwenn est une sorte de Nathalie Imbruglia de Plabennec mêlé avec les Corrs. La grosse caisse sur tous les temps, le solo bombarde/violon, le petit passage calme au milieu, tout y est pour faire taper des mains chez Daniela Lumbroso. Finalement, on préfère Nolwenn quand elle chante dénouée de tout les effets superflus de la variété française: « A la vie à la mort », du trop rare Hubert Mounier de l’Affaire Luis Trio, en est le parfait exemple. C’est une chanson simple au ukulélé et la voix de Nolwenn Leroy est réellement mise en valeur. Même chose avec « D’émeraude » de Jean-Christophe Urbain (ex-Innocents). Une superbe ballade taillée pour les fins de concert et qu’on a hâte d’entendre en live! Avec « Aux filles de l’eau », Nolwenn Leroy, se démarque encore un peu plus de ses consoeurs de variété. Il lui reste encore à se débarrasser de quelques tics de star académicienne, avec des mélodies parfois insipides ou trop formatées, mais en sachant bien s’entourer de musiciens et compositeurs hors-normes, elle creuse son sillon si particulier dans la variété française aux influences celtiques. Nolwenn est sur la bonne voie, à suivre… Marty Tobin Pour En Savoir Plus :
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